Palestine, le respect des malades, ambulances, hopitaux.

Publié le par mai_si

Où étaient les défenseurs humanitaires, les appels aux attaques proportionnelles?

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Il y a 60 ans, le 13 avril 1948:
l'attaque du convoi de l'hôpital
Hadassah,
bilan définitif : 70 morts

"LE SCANDALE DE CHEIKH JARRAH"

Extrait du "Palestine Post", 15-04-48

La route du mont Scopus qui ne conduit qu'à l'hôpital Hadassah et à l'Université hébraïque a souvent été choisie par les Arabes pour des attaques contre des transports juifs, a déclaré hier un porte-parole de l'Agence juive, faisant référence à ce qu'il a appelé "le scandale de Cheikh Jarrah" – l'assaut lancé contre un certain nombre de véhicules de l'hôpital clairement marqués.

"C'est le type d'attaque le plus lâche", a-t-il affirmé, car les véhicules qui empruntent cette route ne sont pas lourdement protégés puisqu' ils transportent  du personnel médical et scientifique ainsi que des professeurs. "Ce sont probablement les convois les plus innocents qui circulent aujourd'hui dans toute la Palestine."

Ce qui s'est produit mardi a été le pire incident de ce genre. Il y a tout le temps des attaques, mais l'Armée (britannique) a pris la responsabilité de la protection des convois, remplissant jusqu'à présent cette tâche. Cela a été réglé à un haut niveau voilà longtemps.

Sir Leon Simon, président du conseil exécutif de l'Université, a obtenu du Secrétaire aux Colonies, M. Creech Jones, l'assurance écrite que le trafic médical et civil à destination du mont Scopus serait protégé, a révélé le porte-parole. Le Dr J.L. Magnes, président de l'Université et du conseil de Hadassah, a reçu des assurances analogues au plus haut niveau, en Palestine.


Le convoi de l'hôpital attaqué et brûlé

Tirs sur les employés de Hadassah et de l'Université

Extrait du "Palestine Post", 14-04-48

Un convoi de l'hôpital Hadassah, composé de dix véhicules transportant des médecins, des infirmières, des patients, des membres du personnel de l'Université hébraïque et de l'approvisionnement pour le mont Scopus, a subi une féroce attaque arabe de sept heures alors qu'il traversait le quartier de Cheikh Jarrah à Jérusalem, hier matin peu avant 10 heures.

Le nombre des victimes juives s'élève à 35 morts et 20 blessés. Toutes les personnes tuées, parmi lesquelles le Dr Haïm Yassky, directeur de l'Organisation médicale Hadassah, se trouvaient dans le convoi dont certains véhicules portaient clairement l'insigne du Maguen David Adom ("Bouclier de David rouge", l'équivalent de la Croix-Rouge).

Le convoi avait quitté le quartier de Beyt Israël après avoir reçu de la police l'assurance que la route était dégagée.

Alors que le véhicule de tête approchait d'un point sur le mont Scopus, près de Karem el-Mufti (la maison du mufti), normalement occupée par Mme George Antonius, mais servant actuellement de poste militaire, une mine actionnée à l'électricité explosa près du cratère creusé par une autre mine qui avait explosé voilà quelques semaines sous un véhicule de l'hôpital.

La voiture de tête réussit à franchir le cratère mais les deux véhicules qui la suivaient furent immobilisés. Six autres véhicules purent retourner sans encombre en ville. Le chauffeur de l'un d'eux, bien que blessé par balle au visage, réussit à ramener ses passagers en lieu sûr.

 

Pneus crevés

Lorsque la mine explosa, des Arabes solidement retranchés dans le quartier de Karem el-Mufti ouvrirent un feu nourri à l'arme automatique et au mortier sur les véhicules coincés – deux autobus de Hamkasher, une ambulance et un véhicule d'escorte – dont ils crevèrent les pneus. Malgré son énorme infériorité numérique, l'escorte parvint à empêcher les assaillants de faire un sort aux passagers assiégés appartenant au corps médical et à l'Université.

Entre 11 heures et midi, une unité de l'armée (britannique) arriva sur place et l'officier qui la commandait tenta de négocier un cessez-le-feu. Les tirs juifs cessèrent mais depuis les postes d'observation du quartier de Beyt Israël, on put voir de nombreux Arabes, qui venant de la Vieille Ville, convergeaient vers le site de l'incident. La trêve ayant échoué, le détachement militaire quitta les lieux vers 2 heures.

Entre-temps, l'explosion et les coups de feu avaient attiré un groupe de renfort de la Haganah qui tenta d'engager le combat avec les attaquants parmi lesquels se trouvaient un grand nombre d'Irakiens.

Vers 3 heures, l'armée revint avec des armes plus lourdes et tira plusieurs coups dont l'un tomba près des défenseurs juifs qui avaient réussi jusque-là à empêcher la foule arabe, commandée, selon certaines informations, par le chef des bandes de la région de Jérusalem, d'approcher le convoi pris au piège.

Les Arabes, lançant des cocktails Molotov et des grenades, réussirent alors à s'approcher suffisamment pour mettre le feu à l'un des bus.

Contraints par les flammes et la fumée à quitter le véhicule, les passagers furent accueillis par des tirs dès qu'ils mirent le pied dehors. C'est à ce moment-là que le Dr Yassky, qui était assis à côté du chauffeur dans l'ambulance fut atteint par trois coups de feu dont le dernier s'avéra fatal. Se sachant mortellement blessé, il dit "Chalom" ["Adieu"] à sa femme et à plusieurs membres du personnel et décéda cinq minutes plus tard. Mme Yassky, qui était en route pour son appartement de l'hôpital, ne fut pas atteinte.

Il était 5 heures lorsque les troupes vinrent à bout des rideaux de fumée. A ce moment-là, l'un des autobus était entièrement consumé et le second était en flammes. Une heure plus tard, les premières victimes étaient évacuées du site par l'armée. Sur un groupe qui comptait plus 60 personnes, sept passagers seulement sortirent indemnes de cette attaque. Ils réussirent à rejoindre l'hôpital. 

Le convoi comprenait deux camions chargés de matériaux de construction destinés aux citernes d'eau de l'hôpital, deux ambulances transportant deux civières et des membres du corps médical, deux bus avec à leur bord du personnel de l'hôpital et de l'Université, et des véhicules d'escorte.

Cette attaque est la plus lourde commise à ce jour sur la voie menant au mont Scopus. Elle s'est produite sur le petit tronçon de route où le trafic à destination de l'hôpital est exposé aux tirs depuis que les troubles ont commencé en décembre dernier.

Un avis du gouvernement publié la nuit dernière indique qu'un détachement militaire est arrivé sur les lieux à 12 h 30 et que des renforts l'ont rejoint deux heures plus tard. A l'arrivée des renforts, des obus de mortiers ont été tirés en direction des Arabes que l'on vit battre en retraite vers la porte d'Hérode.

Chez les militaires, on déplore un mort et deux blessés sévèrement atteints.

Un officier de police a été sérieusement touché.

Un Arabe a été tué et quatre autres sévèrement blessés, indique la déclaration officielle, précisant que le calme était revenu à 16 h 30 sur le site de l'attaque.

http://www.kh-uia.org.il/Crisisnew/HISTORICAL_DOCUMENTS/fra/11.4.08_fra.htm


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A Gaza, l'ONU cesse de distribuer des vivres en raison d'une pénurie de carburant

L'ONU a interrompu, jeudi 24 avril en fin d'après midi, ses distributions de nourriture dans la bande de Gaza après l'épuisement de ses stocks de carburants, a annoncé un porte-parole de l'Agence pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Tel-Aviv a cessé d'approvisionner la bande de Gaza en essence le 9 avril, après une attaque palestinienne contre le terminal de Nahal Oz, seul point de passage pour les carburants entre la bande de Gaza et Israël.

"En raison du manque de carburants dans les réserves de l'agence, nous venons de cesser la distribution de toutes les aides alimentaires à 650 000 réfugiés palestiniens dans la bande de Gaza", a indiqué Adnane Abou Hasna. "L'UNRWA a également cessé le transport des écoliers et des étudiants." John Ging, chef de l'UNRWA à Gaza, a indiqué qu'Israël s'était engagé mercredi à fournir à l'ONU 100 000 litres de diesel et 20 000 litres d'essence.

Israël a immédiatement rejeté la responsabilité de la pénurie de carburants sur le Hamas. "Ils n'ont qu'à s'adresser au Hamas et exiger d'obtenir de l'essence sur le million de litres stockés côté palestinien de la frontière", a affirmé le porte-parole du ministère des affaires étrangères israélien, Arieh Mekel. Tel-Aviv estime ne pas pouvoir transférer de l'essence ou du diesel à Gaza, les réservoirs côté palestinien étant pleins en raison du refus de l'Association palestinienne pétrolière de venir collecter le carburant. proteste contre le fait qu'Israël ait réduit les quantités envoyées à Gaza."Nous avons bien essayé aujourd'hui de transférer directement de l'essence à l'UNRWA, a ajouté M. Mekel, mais une manifestation d'agriculteurs soutenue par le Hamas a empêché que cela se fasse."

DES QUARTIERS JONCHÉS D'ORDURES

La Commission européenne a exhorté Israël à reprendre ses livraisons de carburant, jugeant "inacceptable" que l'ONU soit obligée de cesser ses activités par manque d'essence ou de diesel. L'UNRWA et le Programme alimentaire mondial fournissent de l'aide alimentaire de base (farine, huile ou sucre) à un million de personnes dans la bande de Gaza, bouclée depuis la prise du pouvoir par le Hamas en juin 2007.

Selon les organisations humanitaires et l'ONU, la situation à Gaza empire de jour en jour : les hôpitaux se trouvent dans une situation critique, de nombreux quartiers sont jonchés d'ordures que la municipalité ne peut collecter faute de carburants. "Dans certains quartiers, il y a une odeur terrible. Sur cinquante à cents mètres, certains boulevards sont recouverts d'immondices car la municipalité n'a plus d'essence", a indiqué Sarah Hammond, une responsable de l'ONG Oxfam.

source: LeMonde

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Le Hamas empêche la livraison de carburants aux hôpitaux de Gaza

le 27/04/2008

Le ministère palestinien de la Santé a accusé dimanche des membres du Hamas d'avoir ouvert le feu sur des camions-citerne qui devaient livrer des carburants aux hôpitaux de la bande de Gaza, soumise à un blocus israélien.

"Des membres du Hamas ont ouvert le feu dimanche dans la bande de Gaza contre des camions-citerne qui devaient livrer des carburants destinés aux hôpitaux de ce territoire", a indiqué un communiqué publié à Ramallah, en Cisjordanie, où se trouve le siège de l'Autorité palestinienne.

Le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza en juin après avoir évincé par la force le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas qui assume depuis lors son pouvoir uniquement en Cisjordanie. La population de la bande de Gaza fait les frais d'une "guerre du carburant" que se livrent le Hamas et Israël depuis trois semaines.

Le Hamas accuse Israël d'imposer "un siège" pour lui "arracher des concessions" politiques, et l'Etat hébreu rétorque que les islamistes orchestrent une pénurie à des fins de "propagande".

source: LaLibre

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M
ahahahahahahaha
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