Le Sionisme des Juifs est d’essence principalement religieuse
Le Sionisme des Juifs est d’essence principalement religieuse, depuis les temps les plus reculés. Mais, entre le Sionisme messianique des prophètes et le plan politique d’Herzl, il y a de nombreuses strates idéologiques qui vont être occupées par des personnalités de premier plan dans les décennies qui vont précéder l’activité d’Herzl : Moshe Hess, Léo Pinsker, mais surtout les rabbins Kalisher et Alkalaï, représentent la véritable transition entre le sionisme religieux attentiste et le pragmatisme politique d’Herzl.
1560
Joseph Nassi est parmi les courtisans proches de Soleman 1er le magnifique. Il le pousse à choisir Selim comme héritier du trône au détriment de son autre fils, Bayazid. Proche de Selim, il est promu par celui-ci membre de la garde royale, après sa victoire sur son frère. Soleman, quant à lui, offre à Joseph Nassi la ville de Tibériade en Galilée avec de nombreuses terres cultivables, pour en faire un domaine destiné exclusivement à l’immigration des Juifs. Il pense alors réaliser son projet en implantant à Tibériade la culture de vers à soie, produit précieux et demandé dans toute l’Europe. Il met également en place la logistique afin d’amener d’Italie les Juifs convertis de force au christianisme. |
1642
Itshak Lapéreire demande à Louis XIII de racheter la Palestine et d’y établir le royaume des Juifs. |
1740
Le Sultan invite Rabbi Haïm Aboulafia à reconstruire la ville de Tibériade. Aboulafia (1660-1744) est kabbaliste et rabbin de la communauté d’Izmir. |
20/04/1799
En visite en Eretz Israël, Napoléon publie une proclamation dans laquelle il promet de rétablir les Juifs dans leurs droits en Eretz Israël. L’empereur aura plus tard des rapports moins positifs aux Juifs. En attendant, sa proclamation est dans le meilleur style sioniste. |
1810
Les disciples du Gaon de Vilna montés en Israël y acquièrent des terres agricoles. Le renouveau agricole de la terre d’Israël est signe de rédemption dans la littérature prophétique. En agissant de la sorte, les disciples du Gaon espèrent la hâter. |
1834
Création de la première ferme juive de l’histoire moderne en Eretz Israël. Israël Bak, qui s’était rendu célèbre pour avoir créé une imprimerie à Safed, s’installe sur le Mont Méron, à proximité de Safed, là où se trouve la tombe de Rabbi Shimon Bar Yohaï. Il y fonde une ferme et s’adonne à l’agriculture. |
1835
Parti en mission d’Eretz Israël, Moshé Sacks rencontre l’empereur Ferdinand d’Autriche, et lui demande son soutien à un grand projet d’implantation agricole juive en Eretz Israël. Dans son projet, il a un soutien financier de poids en la personne du Baron Salomon Mayer Rothschild. |
1836
Tsvi Hirsh Kalisher appelle Anschel Rothschild (1773-1855), à faire l’acquisition de la terre d’Israël. Pour lui, l’acquisition concrète d’Eretz Israël est nécessaire à la venue de la rédemption. Il demandera à Anschel d’acheter au moins le Mont du Temple, objectif peut-être moins onéreux, mais tout autant irréalisable. |
1860
Le secrétaire personnel de Napoléon III, Ernest Laharanne, publie : « La nouvelle Question d'Orient : Empires d'Egypte et d'Arabie : reconstitution de la nationalité juive », livre dans lequel il explique l’intérêt pour l’Europe chrétienne du rétablissement d’un Etat Juif en Palestine. |
1860
Fondation de la compagnie pour la colonisation de la Terre Sainte par les rabbins Yehouda Alkalaï, Tsvi Hirsh Kalisher et Eiyahou Guttmacher. |
1862
Publication par Moïse Hess de « Rome et Jérusalem », premier ouvrage laïc prônant le retour à Sion. |
1873
Un Rabbin hongrois, Akiva Schlesinger (1838-1922) publie un plan pour l’organisation politique du peuple juif. Trois points sont importants dans son plan, trois points qui seront retenus dans la création d’Israël mais qui étaient loin d’être évidents à son époque : |