Laissez-nous tirer des roquettes ou ca ira mal.

Publié le par mai_si

Israël réagit, elle provoque, Israël ne réagit pas, elle a peur.

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Intervenir ou ne pas intervenir, telle est la question !

Une fois de plus, la situation en Erets Israël est compliquée, les décisions difficiles, les options ambiguës. La tranquillité est loin de nous et, au contraire, si Sdérot est plongé de plus en plus dans la guerre, et souffre de multiples agressions aux roquettes par jour – alors que la perte de la vie d’une personne est déjà à déplorer – d’autres villes s’ajoutent à la liste des agglomérations menacées, telles Ashkelon et Netivot et autres, sans parler du cruel attentat perpétré à Jérusalem. Vers quoi va-t-on, que peut-on faire ?

C’est comme dans un jeu d’enfant : qui a commencé ? Quelles sont les raisons du conflit ? Les Palestiniens lancent des roquettes sur des civils innocents ; oui, mais c’est parce qu’Israël a tué un certain nombre de terroristes en pleins préparatifs d’attaques contre Israël ; OK, mais c’est parce que ces gens tirent des engins explosifs sur une ville qui ne veut que vivre dans la paix ; d’accord, mais n’avez-vous pas oublié qu’Israël a établi un blocus sur la Bande de Gaza ; mais pensiez-vous que nous allions continuer à fournir de l’électricité et des matières premières à une population dirigée par d’horribles terroristes qui transforment un million d’hommes en otages à leurs folies, etc., etc.

Qui a raison dans ce triste jeu ? Cela dépend à qui vous parlez et des sentiments personnels de votre interlocuteur. S’il s’agit de journalistes étrangers (espérons qu’ils ne représentent pas le citoyen moyen de leur pays, ou qu’ils ne les ont pas encore pervertis, mais nous n’en sommes pas sûrs), le fautif de tout est Israël et le peuple juif. Bien entendu, c’est une position tout ce qu’il y a de plus objective.

Même quand Israël cesse pour un temps ses attaques, le Monde peut se permettre de poser la question à ses lecteurs : est-ce qu’Israël a subi un revers durant cette opération ? Il est vrai que les Arabes pensent avoir vaincu Israël, et il est juste qu’Israël veut de toute évidence voir si ces premiers coups sont suffisants, mais pourquoi nos chers journalistes du Monde prennent-ils position, même sous forme déguisée ?

Si vous êtes Juif, vous savez bien que notre peuple a raison, qu’il ne veut que la paix, une fois revenu sur SA terre, sur laquelle il a vécu durant mille ans. Vous pouvez penser que, de plus, le Créateur du monde nous a promis cette terre – mais ce genre d’arguments, face à des Arabes, n’a pas d’écho : chez eux, tout est faussé, la Bible, inchangée depuis le jour du don de la Tora, parle peut-être de Yits'haq mais pense à Yichma’ël, et vous n’arriverez à rien avec eux en brandissant des évidences prises aux sources les plus établies de l’humanité.

Alors, que faire ? Laisser les Arabes tirer des roquettes ou des Grad ? Ce n’est pas qu’Israël n’ait pas réagi, mais les résultats sont là, avec 5, 10, 20 ou 30 tirs de Qassam par jour, de nombreux blessés et plusieurs morts. Intervenir ? Excellent, mais justement, plus Israël parvient à toucher des terroristes importants, plus les tirs augmentent en quantité, en précision et en distance, arrivant depuis longtemps à Ashkelon. Ou font courir d’inquiétantes menaces d’attentats contre des cibles juives ou des personnalités politiques israéliennes de par le monde…

L’option d’une intervention militaire généralisée dans la Bande de Gaza existe, mais tout le monde en comprend les dangers. Ce territoire est à présent truffé d’armes, de pièges et de terroristes armés prêts à tout, et nul doute qu’un tel combat coûterait très cher en vies humaines (même la courte opération que nous venons de vivre a coûté la vie à deux jeunes Juifs, que D. venge leur sang). Qui serait capable de tenir tête aux mères des jeunes soldats qui tomberaient dans une telle opération ?

D’aucuns diront : mais tout cela, c’est parce que Olmert dirige le pays. Alors venez, faisons tomber le gouvernement, et de nouvelles élections amèneront de nouvelles forces au pouvoir. Et tout s’arrangera.

Dans Shass même, qui a la possibilité de provoquer une telle situation, les avis sont partagés : le rav Elie Yichaï penche pour une telle option, mais son collège, le ministre Ariel Atias, s’y oppose farouchement.

Les Travaillistes semblent pencher également vers de nouvelles élections.

Mais à quoi cela servirait-il ? A amener Bibi Netanyahou au pouvoir ? Mais n’était-ce pas lui qui avait cédé ’Hévron et quelques autres villes stratégiques à l’Entité palestinienne ? Et est-ce bien la personne stable et pondérée qu’il nous faut, face à une situation tellement délicate ? Ceci, d’autant plus que les media israéliens, dont les sympathies sont profondément ancrées à la gauche de l’échiquier politique, n’accorderaient pas la moindre grâce à cet homme, une fois devenu Premier ministre.

Du reste, les religieux ont tout à redouter de la part cette personne qui, du haut de ses visions capitalistes à l’américaine, a précipité une bonne partie des familles nombreuses du pays dans la pauvreté et a bloqué une importante portion du soutien de l’Etat aux institutions d’éducation privées qui sont les nôtres. Ceci, malgré la sorte de contrat moral qui nous liait, voulant que chaque partie de la population, apportant sa part à la caisse commune, ait droit à ce que ses écoles et ses familles puissent en retour profiter également du Trésor public. Quoi de plus naturel ? Le monde orthodoxe travaille (OK, les hommes peut-être moins, mais les femmes beaucoup plus), il consomme et paie la TVA, mais, en revanche, se passe totalement de tout ce qui est dépensé dans le pays à titre de «culture et divertissement», la TV, les théâtres, les cirques et les stades de sport.

Pourtant Bibi l’avait dit : nous serrons les finances durant une certaine période, puis quand tout ira mieux, les riches et les pauvres en profiteront. Tout va mieux, beaucoup mieux, les riches en profitent très largement, mais les pauvres ? Rien, et au contraire, les différences entre les classes ne font que grandir…

En bref, d’où qu’on la regarde, sur tous les plans, la situation est délicate, confuse, et nul ne sait réellement quelle est la solution qui nous permettrait de sortir de l’ornière.

Nous sommes, une fois de plus, acculés à ce que dit la dernière Michna du traité Sota sur la période pré-messianique : «Sur qui pouvons-nous nous reposer ? Sur notre Père Qui est aux cieux». N’est-ce pas une déclaration extraordinaire ? Effectivement, toute personne religieuse comprend que nous ne pouvons faire reposer notre sécurité que sur Hachem. En quoi une telle phrase représente-t-elle une description négative de cette période, à l’image des autres éléments rapportés dans ce texte michnaïque à propos de la période pré-messianique ? Les commentaires disent que, justement, la situation sera tellement confuse que même l’homme le plus intelligent restera perplexe, et ne pourra que s’en remettre à la Providence divine, Qui, elle seule, peut nous amener une solution salvatrice incontestable, définitive et immuable.

Que cela ait lieu le plus vite possible, de nos jours !



source: Kountrass
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