Aprés la Transjordanie les palestiniens réclament aussi israël.

Publié le par mai_si


À trop vouloir s´approprier les palestiniens vont finir par rendre Gaza et la Cisjordanie à Israël, "celui qui veut tout fini par tout laisser".

Leur insistance à provoquer serait-elle un signe de l´haut delà qui pousserer les israëliens à devoir récuperer ce qui doit leur revenir? 

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LE PROBLÈME PALESTINIEN : UNE AFFAIRE DE NOM

 

Par Sidney Zion écrivain

 
La seule chose au Moyen Orient qui se passe d'arguments, et même qui va de soi, est le fait que le peuple palestinien est un peuple sans état et sans abri. Vous ne pouvez lutter contre ça, nulle part dans le monde, même à Tel Aviv. Le fait que 4 guerres aient été livrées dans le but prétendu de résoudre la situation lamentable des palestiniens consolide ce consensus. Tout le monde le croit.

Le processus de Paix d'Oslo est tombé en ruines, et la Road Map (feuille de route) s'éteint à peine commencée dans la précarité, à cause de l'incapacité des parties concernées à se mettre d'accord sur une formulation de principe sur le droit, ou le contraire, des palestiniens à définir leur propre avenir sur la rive occidentale du Jourdain, la terre considérée par le monde entier comme la partie historique, politique, géographique, et démographique de la Palestine.

Mais même quand les arguments font rage, où, quand et comment cela devrait, ou peut être réalisé, un état, une patrie, une entité ? Beaucoup de gens bien intentionnés vous diront qu'il n'y a jamais eu et qu'il n'y a pas de nation palestinienne.

Le problème avec ce concept est qu'il n'est pas vrai. Il y a et il y a eu une nation palestinienne depuis le 14 mai 1946 , juste deux ans avant la création de l'état d'Israël.

Appelée à l'origine le Royaume de Transjordanie, cette nation est connue sous le nom de Royaume de Jordanie. Elle se situe sur la rive est du Jourdain et comprend 80% de la Palestine historique, politique, géographique et démographique. Elle a une population de 3 millions de personnes qui sont toutes pratiquement nées ou arrivées ici des 20% de la Palestine. ( Israël + les "territoires occupés" connus sous le nom de Cisjordanie").
La Palestine alors comprenait les deux côtés du Jourdain, bordée à l'ouest par la Méditerranée, à l'est par l'Arabie Saoudite et l'Irak, au sud par l'Egypte et au nord par la Syrie et le Liban.

Ces frontières ont été universellement reconnues depuis la fin de la 1ère guerre mondiale jusqu'en 1946 quand la Grande Bretagne créa par ordonnance le Royaume indépendant de Transjordanie, retranchant ainsi 4/5 de Palestine et les remettant aux arabes, en violation totale du mandat accordé sur les territoires par la Société des Nations.

Dans les années qui suivirent, la Jordanie a été reconnue comme une nation séparée et distincte de la Palestine, sa seule relation étant le rôle de principal "pays d'accueil" pour les palestiniens réfugiés, déplacés par la création d'Israël.

Quand Israël obtint son indépendance par la révolte contre les colons britanniques, il a été considéré comme une création des Nations Unies, devant son existence à la mauvaise conscience du monde après l'holocauste. Depuis sa victoire dans la Guerre des 6 jours en 1967, Israël, d'après ce que l'on dit, contrôle toute la Palestine. Son refus de céder complètement les territoires occupés après la guerre, de l'est de Jérusalem au Jourdain, plus la bande de Gaza, est par conséquent considéré comme l'obstacle aux droits nationaux d'autodétermination des arabes palestiniens.

Ainsi disparaît la sagesse conventionnelle du monde, et, parce que cette croyance est tellement répandue, on pense que c'est naturellement juste et objectif. Il ne fait aucun doute qu'elle est basée sur une incroyable distorsion de l'histoire, de la politique, de la géographie et de la démographie. Cependant, à moins que cette distorsion ne soit corrigée, il y a peu de chance pour que quelque chose aboutisse à une paix durable au Moyen Orient.
Un bref regard sur les évènements récents suffit à mettre le problème en évidence.

Un cadeau pour Abdallah


Avant la 1ère  guerre mondiale, le mot "palestinien" n'avait pas de situation géographique bien définie et ne représentait aucune identité politique. En 1920, cependant, les puissances alliées ont conféré à la Grande Bretagne un mandat sur le territoire autrefois occupé par la Turquie. On l'appela la Palestine mandataire. Elle comprenait les deux côtés du Jourdain.

Ce mandat fut confirmé par la Société des Nations en 1922 et resta inchangé tant que dura la SDN. Le mandat regroupa la Déclaration Balfour, la fameuse proclamation de 1917 par laquelle la Grande Bretagne s'engagea à pourvoir une terre en Palestine pour le peuple juif. Elle ne s'engagea pas pour les arabes qui y vivaient mais elle protégea les "civils et les religieux" et non leurs droits politiques. Cependant, deux mois après que la SDN ait approuvé le mandat, Winston Churchill, alors secrétaire colonial de Grande Bretagne, changea les règles du jeu. " Un soir au Caire" comme Churchill s'en est vanté ultérieurement, il prit tout simplement toute la partie est du Jourdain et installa l'Hachémite Abdallah (l'arrière grand père de l'actuel roi Abdallah) en qualité d'Emir.
Mais il ne le libéra pas du mandat, et les gens vivant sur la rive orientale étaient à tous égards des palestiniens. Les gens qui vivaient ici voyageaient avec des passeports palestiniens, comme les juifs et les arabes vivant à l'ouest, mais toute la région était efficacement administrée par la Grande Bretagne.

Pourquoi Churchill fit-il cela? Pourquoi Abdallah fut amèrement désappointé de ne pas avoir été choisi par les anglais comme roi d'Irak, un royaume qui revenait à son frère? Churchill voulait flatter l'égo d'Abdallah et en même temps servir l'Empire.
Selon le délégué de la banque de Grande Bretagne, Sir Alec Kirkbride, cette terre, représentant 80% du mandat, était destinée à servir de réserve pour transférer les populations arabes une fois que le foyer national juif qu'ils s'étaient engagés à soutenir serait un fait accompli. A ce stade, il n'y avait aucune intention de faire du territoire à l'est du Jourdain un état arabe indépendant. En effet, Churchill persuada les sionistes de poursuivre leur chemin avec la suspension de l'immigration juive à l'est afin de calmer la population arabe indigène sur la rive occidentale; ce qui rendrait possible une patrie juive à l'est du Jourdain.

Bien entendu, il n'en fit rien. Au lieu de cela , il excita les appétits arabes pour la totalité de la Palestine, objectif qui faillit être réalisé à plusieurs reprises:
Les arabes palestiniens se soulevant contre les juifs en 1936, le livre blanc britannique de 1939 stoppant l'immigration juive vers la terre sainte, enfermant les juifs d'Europe dans les mailles d'Hitler, et la guerre des pays arabes unis contre le nouvel état israélien proclamé en 1948.

Inverser Balfour


Jusqu'en 1946, cependant, la Transjordanie est restée sous le mandat britannique de la Palestine. L'Anglais déclara la Transjordanie entité indépendante sans que l'autorité internationale ne s'en inquiète. En conséquence, ce qui avait commencé en 1920 comme un mandat visant à faire de la Palestine une patrie pour les juifs, devenait à l'inverse de la Déclaration Balfour la création d'une nation arabe sur les 4/5 de la Palestine et laissait les juifs se battre pour leur état contre les arabes sur la rive ouest.

Résultat: la Jordanie est considérée maintenant comme une entité immuable distincte de la Palestine, comme l'Egypte, l'Arabie Saoudite, la Syrie, le Liban et l'Irak. Mais une région dont la population est pratiquement palestinienne peut difficilement être considérée comme quelque chose qui n'aurait rien à voir avec une nation palestinienne.

Là encore, la conception que la Jordanie n'a rien à voir avec la Palestine est si profondément ancrée qu'il n'y a pas de surprise à ce que le New York Times et le reste des médias la traitent comme un monde à part.
C'est à peine quelque chose de nouveau, bien sûr. Les lecteurs d'un certain âge ayant une bonne mémoire peuvent se rappeler que le Times a adopté cette approche au moins aussi loin en arrière que le milieu des années 70, quand dans une série en trois parties sur les palestiniens, le journal dessinait la carte historique séparant la Transjordanie du mandat britannique et répéta la fiction qu'Israël occupait toute la Palestine.

Ironie du sort, pendant que le Times se lamentait sur les palestiniens "apatrides", le défunt journaliste de gauche I.F. Stone se plaignait dans la New York Revue of Books que les dissidents juifs, comme lui même, ne pouvaient pas placer un mot de compassion pour la nation palestinienne.
Stone savait tout au sujet des deux rives du Jourdain, comme son papier l'indiquait. Il semble cependant qu'il n'ait pas tout compris. Il ne suggéra ni que les palestiniens avaient déjà un état, ni que la chose sur laquelle les américains faisaient pression n'était jamais le fait de la Jordanie . D'un autre côté, le gouvernement israélien n'a jamais mentionné l'un ou l'autre, et l'histoire a intégré ce fait.


Jourdain Vs Palestine


Quand les sionistes acceptent en 1922 de suspendre l'immigration vers l'est, en accord avec la demande de Churchill, Vladimir Jabotinski signa. Mais Jabotinski, le fier et élégant leader sioniste qui devint plus tard le père du mouvement clandestin Irgoun Zvai Leumi et "l'aigle" de son commandant Menahem Begin, changea d'avis un an plus tard, après qu'il soit apparu clairement que les juifs s'étaient bel et bien fait avoir.
"Il n'y a pas de palestiniens, il n'y a que des Jordaniens " dit Golda Meïr encore et encore. Bien sûr, elle avait tort. En fait, il n'y a pas de jordaniens, il n'y a que des palestiniens. La raison pour laquelle Golda Meïr insista sur l'opposition (ce que chacun, avec une connaissance du passé sioniste politique peut comprendre) était que son ennemi politique Jabotinski était sur l'autre rive.
Meïr et son parti Mapaï qui administra Israël avant le jour de sa création jusqu'à Begin, et fut élue 1er  ministre en 1977, haïssait Jabotinski et ses partisans et les considérait comme des "fascistes" La vision de Jabotinski était que les deux côtés du Jourdain
revenaient à Israël. Il écrivit une chanson à ce sujet: " la rive ouest est à nous, et la rive est est à nous." Menahem Begin marcha sur cette musique presque toute sa vie. Pour des raisons politiques domestiques, il l'a laissée tomber les dernières années.
Puisqu'il a insisté pour enseigner au monde la véritable histoire de la Palestine, Begin aurait pu éclaircir cette confusion et apporter une contribution à la paix.

Ainsi, si le monde comprenait qu'Israël occupe seulement 20% de la Palestine et non 100%, cela ne ferait-il pas une différence?
S'il apparaissait clairement que les réfugiés arabes et leurs enfants qui traversèrent le Jourdain en 48 n'entraient pas dans un "pays d'accueil" mais dans la partie arabe de leur pays , cela ne ferait-il pas une différence?

Bien sûr que cela ferait une différence


Israël s'est fait voler sa légitimité politique, historique et géographique alors qu'il semble avoir volé les Palestiniens d'une nation qu'ils ont déjà.
"S'il y a une Palestine, il peut y avoir un Israël" dit le défunt Peter Bergson qui a mené le mouvement hébreu de libération en 1940" mais si nous dessinons la Jordanie comme si c'était une toute autre nation arabe, comme l'Arabie Saoudite, alors le combat est allumé pour l'extinction d'Israël par étapes... Parce que" Bergson ajouta : "si nous insistons sur le fait que la totalité de la Palestine est la rive occidentale, chaque parcelle que nous rendons est tout simplement le fruit d'un crime. Mais si nous disons la vérité, si nous précisons que 80% de la terre est déjà aux mains des arabes palestiniens, chacun ici et dans le monde entier, verra pourquoi on se dispute.
"Et quel est alors cet argument au sujet des frontières? Chaque désaccord dans l'histoire a été réglé en traçant de nouvelles lignes. Mais vous ne pouvez pas le régler si quelqu'un pense que son pays a été arraché".

Si tout ceci semble théorique, impossible à mettre en pratique, sans pragmatisme, c'est tout le contraire. Un état palestinien sur la Cisjordanie et Gaza n'est pas viable économiquement, sans au moins un arrangement avec la Jordanie, cela même dans la perspective peu probable où Israël se retirerait de ses frontières d'avant 67.
Si on les laisse amputés de leur vrai territoire, la Jordanie, les palestiniens chercheront leur espace vital ou bien vers la Méditerranée ou bien à travers le Jourdain. Évidemment  ils ne seraient pas de taille avec Israël mais le roi de Jordanie semblera une cible fine pour un état palestinien en déroute.

C'est la raison pour laquelle, Abdallah, comme son défunt père avant lui, craint les palestiniens malgré ce qu'il dit publiquement. En effet, aucune nation arabe voisine ne veut un état séparé sur la rive occidentale, ni l'Egypte, ni l'Arabie Saoudite, ni la Syrie, ni le Liban. Certains d'entre eux disent qu'ils le veulent mais celui qui acceptera la rhétorique au Moyen Orient appartient au département d'état américain.

Traduit par Jane B. et publié par www.primo-europe.org

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QU'EST-CE QUE LA PALESTINE ?

Article de Luc HAFNER

Avocat International Ancien 1er Président du Tribunal Militaire d'Appel
Document produit par l'Association Suisse-Israël - Section Vaud

 

La Palestine, c'est un territoire qui historiquement s'étend depuis les rives de la Méditerranée jusqu'au désert d'Arabie. Les 4/5èmes de la Palestine sont situés à l'Est du Jourdain.

Le territoire auquel on donne le nom de Palestine aujourd'hui n'est que 1/5ème de ce territoire et est situé entre les rives de la Méditerranée et le Jourdain. Aujourd'hui, ce territoire comprend l'État souverain d'Israël, les territoires non attribués, donc contestés, de Gaza et de Cisjordanie, également appelés Samarie et Judée.

Beaucoup de tribus et populations ont vécu et passé par ce territoire à travers les siècles. Le nom vient d'un peuple égéen, les Philistins, installé au 12ème siècle avant Jésus Christ.

Puis sont venues s'installer les 12 Tribus d'Israël qui ont constitué un royaume dont la capitale fut Jérusalem.

Puis vint l'occupation romaine, puis au 7ème siècle, l'occupation arabe et ensuite celle des Ottomans. L'arabe est devenu la langue dominante dès le 7ème siècle.

Les historiens arabes et les gouvernements arabes ont toujours considéré que la Palestine n'était pas une entité politique. Au mieux, la Palestine pouvait être une province du sud de la Syrie.

Le représentant du Haut Comité Arabe aux Nations Unies a soumis en mai 1947 une déclaration à l'Assemblée générale selon laquelle : « La Palestine faisait partie de la province de Syrie » et que « politiquement, les Arabes de Palestine n'étaient pas indépendants, dans ce sens qu'ils ne constituaient pas une entité politique distincte. ».

Quelques années après, Ahmad Shuqeiri, futur Président de l'OLP, déclara au Conseil de sécurité : « Il est de notoriété publique que la Palestine n'est rien d'autre que la Syrie du Sud. ».

Au moment où les autorités britanniques ont reçu le mandat de la Société des Nations, le 24 juillet 1922, après le vote de 52 États membres, la Palestine comprenait encore tout le territoire entre la Méditerranée et le désert d'Arabie.

Après avoir reçu le mandat, les Britanniques ont créé la Transjordanie avec les 4/5ème de ce qui était le territoire de la Palestine, soit à l'Est du Jourdain. Ce pays s'appelle aujourd'hui la Jordanie.

Ensuite, en 1948, la Transjordanie, ayant envahi la partie située entre Jérusalem et le Jourdain, a nommé cette région la Cisjordanie. Ce nom est resté. Le reste du territoire est aujourd'hui Israël. La Cisjordanie est un territoire disputé de même que Gaza.

La Palestine n'a jamais été un État. C'était une simple subdivision administrative des empires arabes ou ottomans, sauf pendant les périodes où les tribus juives dominaient la région.

 

Jérusalem

Jérusalem est une ville sainte pour les juifs, les chrétiens et les musulmans.

Elle n'a jamais été une capitale sauf lorsque la région était sous le contrôle de populations juives.

Sa destinée de capitale l'a donc été uniquement comme capitale d'un État juif.

Pour les deux autres religions, elle n'était qu'une ville sainte parmi d'autres mais ne joue aucun rôle politique.

 

Droit international

Le Droit International public est une série de normes qui sont reconnues universellement ou, en tout cas, par un grand nombre d'États.

Ce sont des notions fluctuantes. Il n'y a pas de véritables tribunaux pour définir ces notions, ni pour appliquer le droit international.

La Cour internationale de justice de La Haye n'a pas de pouvoir sur les États, sauf si ceux-ci y consentent. Elle ne donne que des avis non contraignants pour les États. De même, il n'y a pas de force publique pour appliquer le Droit international public, sauf les forces armées des États qui souhaitent l'appliquer à un moment ou un autre.

Ainsi, personne n'a entièrement raison et personne n'a entièrement tort en Droit international public.

Tout de même, un principe existe, il s'agit de la définition d'un État. Les conditions sont les suivantes :

1. un peuple

2. un territoire

3. un gouvernement

4. une reconnaissance par un nombre important d'États et le couronnement étant une reconnaissance par l'ONU.

 

Israël &endash; Palestine

Le peuplement par les immigrants juifs a surtout pris de l'ampleur vers 1880. Il s'agissait d'achat de terres à des propriétaires qui vivaient surtout à Beyrouth et à Damas. Les juifs vivaient sur tout le territoire de la Palestine, y compris dans ce qui est aujourd'hui la Cisjordanie et dans la zone de Gaza.

 

1ère guerre mondiale

Les Palestiniens soutiennent pendant cette guerre les Turcs contre les Anglais et les Saoudiens. Les populations juives se joignent aux Anglais.

À la suite de ce soutien est faite la déclaration Balfour en 1917 pour la création d'un foyer national juif en Palestine.

Ensuite, le 24 juillet 1922, les 52 États membres de la Société des Nations ont donné mandat aux autorités britanniques de gérer la Palestine et « de s'efforcer par tous les moyens de faciliter l'immigration juive, d'encourager l'établissement des juifs sur la terre et de garantir le foyer national juif. » Nulle part il n'est fait mention d'un foyer national arabe, les populations arabes de cette région étant considérées comme faisant partie de la Syrie.

Il s'agit donc là d'une obligation internationale et d'un droit des juifs de s'installer en Palestine. Il ne s'agit donc ni d'une colonisation, ni d'une entrée par la force des juifs en Palestine.

D'autre part, les juifs ont toujours procédé par l'achat de terres. Au moment de l'immigration juive, il n'y avait que 250 000 Arabes en Palestine.

 

La présence juive est donc basée sur des accords internationaux

Vient alors la création de la Transjordanie, aujourd'hui la Jordanie, en violation du mandat de la Société des Nations. Ce pays a pris pour la première fois une décision d'interdire la présence de juifs en Transjordanie.

 

2ème guerre mondiale

Puis vient la 2ème guerre mondiale. Les Palestiniens choisissent de nouveau le mauvais camp. Ils deviennent des supporters d'Hitler, surtout par l'intermédiaire du grand Moufti de Jérusalem (oncle de Yasser Arafat. NDLD).

À la fin de cette guerre, il y a un grand afflux des survivants de la Shoah.

L'Assemblée générale des Nations Unies décide, le 29 novembre 1947, la résolution 181 contre l'avis des pays arabes. Cette décision autorisait les populations juives et arabes (on ne parlait pas de Palestiniens) à former chacun un État. À la suite de cette décision de l'ONU, les juifs déclarent leur indépendance le 14 mai 1948.

Dès la fin de 1947 mais surtout au début de 1948, les pays arabes (l'Égypte, la Syrie, la Jordanie, le Liban et l'Irak) attaquent Israël. Ils avaient refusé l'existence d'un État arabe et de l'État d'Israël.

Les armées arabes sont défaites par les Israéliens. Une partie de la population arabe s'enfuit dans les pays arabes limitrophes et la guerre amène une partition différente de celle qui était prévue par l'ONU. Les frontières sont plus arrondies et se créent alors ce qu'on appelle les lignes d'armistice.

À cette époque toujours, les pays arabes considèrent que la Palestine (ce qui en reste après la création de la Transjordanie) comme une province du sud de la Syrie. La Samarie et la Judée sont occupées et annexées par la Jordanie et s'appellent dorénavant la Cisjordanie. Seule la Grande-Bretagne et le Pakistan ont reconnu cette annexion.

Il n'y a donc jamais eu de souveraineté internationale de la Jordanie sur cette Cisjordanie.

Après la guerre de 1967, lorsque la Jordanie a commencé les hostilités contre Israël, cette partie a été occupée par les troupes israéliennes.

À la suite de cette guerre, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 242 qui règle toujours les principes de l'occupation israélienne et de la manière de résoudre le conflit. La résolution appelle « au retrait des forces armées israéliennes de territoires occupés lors du récent conflit. »

Les pays arabes voulaient ajouter « les » territoires ou « tous les » territoires ou « ces » territoires. Le Conseil de sécurité a refusé. Le délégué soviétique disait que si on ne mettait pas « ces » territoires, cela permettrait aux Israéliens de conserver une partie des territoires. Le représentant britannique a effectivement expliqué qu'il n'était pas concevable qu'Israël rende tous les territoires car, disait également la résolution : « la cessation de toutes assertions ou de tous états de belligérance et respect et reconnaissance de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de l'indépendance politique de chaque État de la région et de leur droit de vivre en paix à l'intérieur de frontières sûres et reconnues à l'abri de menaces ou d'actes de force.»

Les représentants du Conseil de Sécurité ont donc considéré, comme le faisait l'Ambassadeur américain, que des ajustements territoriaux devaient intervenir dans leur règlement de paix. Cela n'implique donc pas un retrait complet des forces israéliennes des territoires qu'il occupe, dans la mesure où les frontières antérieures avaient démontré qu'elles étaient particulièrement peu sûres. Les États arabes avaient d'ailleurs protesté contre la mention de « frontière sûres et reconnues ». À l'époque, ils refusaient de négocier avec Israël.

Le Conseil de sécurité reconnaissait donc l'occupation et le droit d'Israël à conserver une partie des territoires. Ce sont d'ailleurs des territoires contestés car il n'y a pas d'État sur ces territoires. Ils n'ont jamais été constitués en un État. Ces territoires devront être attribués en tenant compte des résultats des trois guerres défensives gagnées par Israël et des droits des habitants palestiniens.

Les lignes d'armistice doivent donc être discutées pour aboutir à des frontières sûres et reconnues. L'avis de droit de la Cour internationale de justice qui considère la ligne d'armistice comme la frontière internationale d'Israël est juridiquement erroné et hors de sa compétence, puisque ce point relève de décisions du Conseil de sécurité et est une décision politique.

Tout est donc encore fluctuant.

La résolution prévoyait des zones démilitarisées pour garantir l'inviolabilité territoriale de chaque État de la région.

Dans la résolution, il n'est pas fait mention d'un futur État palestinien, mais « d'États de la région ».

 

Peuplements juifs en Cisjordanie et à Gaza

Il faut tout d'abord rappeler que les Juifs ont eu le droit jusqu'en 1948 de s'établir en Cisjordanie et à Gaza. Les Jordaniens ont passé une loi pour leur interdire un tel établissement entre 1948 et 1967. À noter que les Égyptiens qui ont occupé Gaza n'ont jamais passé une telle interdiction.

Les peuplements juifs ne sont pas une violation de la 4ème Convention de Genève ou du protocole additionnel II. En effet, l'article 49 de la Convention interdit les transferts forcés en masse ou individuels, ainsi que les déportations de personnes protégées, hors du territoire occupé dans le territoire de la puissance occupante ou dans celui de tout autre État. Or, tel n'a pas été l'attitude de l'État d'Israël. Les Palestiniens ne sont pas expulsés et les Israéliens ne sont pas amenés de force mais ont acheté les terres ou occupé les terres qui n'avaient pas de propriétaires.

L'article 17 du protocole II dit la même chose : « Le déplacement de la population civile ne pourra pas être ordonné pour des raisons ayant trait au conflit, sauf dans les cas où la sécurité des personnes civiles ou des raisons militaires impératives l'exigent.»

L'alinéa 2 prévoit : « Les personnes civiles ne pourront pas être forcées de quitter leur propre territoire pour des raisons ayant trait au conflit. ».

L'article 49 de la Convention prévoyait déjà que : « La puissance occupante pourra procéder à l'évacuation totale ou partielle d'une région occupée et déterminée, si la sécurité de la population ou d'impérieuses raisons militaires l'exigent. Les évacuations ne pourront entraîner le déplacement de personnes protégées qu'à l'intérieur du territoire occupé, sauf en cas d'impossibilité matérielle. ».

En droit international, Israël n'a donc pas violé ses obligations en autorisant l'installation d'Israéliens qui ont acquis leurs terres, soit en les achetant, soit par occupation de terres domaniales, c'est-à-dire n'appartenant à personne. Cependant le maintien de ces peuplements ne pourra se faire qu'avec l'accord du gouvernement du futur état arabe pour ceux qui seront situés sur son territoire.

 

Les réfugiés

Tout d'abord, mentionnons la résolution 242 parle des réfugiés et non pas des réfugiés arabes ou des réfugiés juifs. Le Conseil de Sécurité avait à l'esprit le Règlement des deux cas puisqu'il y a des réfugiés juifs qui sont venus des pays arabes et qu'il y a des réfugiés arabes qui viennent du territoire qui est aujourd'hui Israël. Il faut d'abord se mettre d'accord sur la définition de ce qu'est un réfugié selon l'UNHCR.

C'est d'abord : (1951 + protocole 1967)

1. Une personne qui quitte un territoire sur la base de craintes bien fondées d'être persécutée.

2. Il a dû quitter le territoire, le pays de sa nationalité.

3. Il est incapable ou ne veut pas recevoir la protection de son pays ou de ce pays. (Les descendants ne sont pas mentionnés).

Curieusement, pour le cas de la Palestine, les réfugiés ont reçu une autre définition de manière à grossir leur rang de façon immodérée. En effet, selon l'UNRWA, est un réfugié :

1. Une personne qui avait sa résidence en Palestine entre juin 1946 et mai 1948.

2. Une personne qui a perdu sa maison ou son entreprise à la suite de la guerre de 1948.

De plus, sont également considérés comme réfugiés les descendants de réfugiés. Il suffit donc de deux ans de séjour pour que quelqu'un puisse être considéré comme réfugié. D'autre part, contrairement à l'habitude, une agence spéciale a été créée, l'UNRWA, qui entretient les réfugiés plutôt que de les répartir dans les pays d'accueil. Les pays arabes ont interdit l'intégration de ces arabes dans leur pays pour les maintenir de force dans les camps.

Or, il faut bien constater que les Palestiniens qui ont quitté le territoire d'Israël ne peuvent pas être israéliens puisque les conditions pour l'être sont :

1. Présence sur le territoire israélien au moment de sa création en mai 1948 (il y a aujourd'hui plus de 1 million d'Arabes qui remplissent cette condition puisque leurs parents étaient présents au moment de la création d'Israël)

2. Remplir les conditions juridiques actuelles selon la loi israélienne. Soit être juif, soit se naturaliser si l'on est d'une autre religion.

Seulement, pour pouvoir rentrer en Israël, il faut d'abord accepter de vivre en paix et reconnaître l'État d'Israël. Or, aucun des réfugiés actuels ne remplit ces conditions. Cette situation se rapproche à celle des Allemands ayant quittés leurs terres ancestrales après la défaite allemande et qui sont passé sous la souveraineté polonaise ou belorus. Ils ne peuvent pas revenir et personne ne défend un tel droit. La comparaison est d'autant plus frappante que les Arabes de Palestine étaient les supporters des Allemands. Ils subissent le même sort qu'eux dans la défaite. Il est vrai que les Polonais ne sont pas juifs!

L'écoulement du temps enlève également la qualité de réfugié. Ceux qui sont nés à l'étranger ne peuvent pas se réclamer de cette qualité. La plupart des Palestiniens dans les camps n'ont jamais vécu en Israël.

En réalité, ce que les réfugiés ont droit, c'est à des indemnités aussi bien les Palestiniens que les Juifs.

 

Convention de Genève

Il y a la 4ème Convention qui s'occupe notamment de la protection des personnes civiles. D'abord, cette Convention s'applique entre États signataires. Israël a signé la convention mais pas les protocoles additionnels comme d'ailleurs d'autres pays comme les États-unis, la France et la Grande-Bretagne. Cependant, ces pays appliquent malgré tous ces protocoles et conventions à titre volontaire.

Théoriquement, les Palestiniens ne peuvent donc pas prétendre à l'application de ces conventions, n'étant pas un État.

D'autre part, selon l'article 6, ces conventions s'appliquent pendant le conflit. En territoire occupé, elles cesseront de s'appliquer à la fin des opérations militaires.

Néanmoins, la puissance occupante sera liée pour la durée de l'occupation pour autant que cette puissance exerce les fonctions de gouvernement dans le territoire en question. Or, actuellement, Israël n'exerce pas cette compétence qui a été déléguée à l'autorité palestinienne. Israël n'exerce que des activités militaires de sécurité.

Pour bénéficier de cette Convention, les civils ne doivent pas participer aux hostilités et ne doivent se livrer à aucun travail de caractère militaire.

Selon l'article 27, l'occupant a le droit de prendre à l'égard des personnes protégées les mesures de contrôle et de sécurité qui seront nécessaires du fait de la guerre.

Il peut se créer dans les zones occupées ou dans les zones d'opérations militaires des localités non défendues. Dès que ces zones existent, il est interdit aux militaires de les attaquer. Les conditions sont les suivantes :

1. Tous les combattants ainsi que les armes et le matériel militaire mobile devront avoir été évacués;

2. Il ne doit pas être fait un usage hostile des installations ou des établissements militaires fixes;

3. Les autorités et la population ne commettront pas d'actes d'hostilité.

Selon les lois de la guerre et selon les Conventions de Genève, il est parfaitement autorisé à tuer les combattants ennemis à moins qu'ils ne se soient rendus. Il est donc légitime de tuer les chefs ennemis militaires ou civils qui mènent le combat.

 

Protocole I et II

Il existe deux protocoles complémentaires à la Convention IV. Le protocole I est pour les conflits internationaux, c'est-à-dire entre deux États.

C'est douteux pour le cas entre Israël et les Palestiniens. Admettons que s'applique le protocole I qui est moins restrictif que le II qui concerne les guerres intérieures.

Dès qu'une population devient hostile et participe aux combats en protégeant les combattants qui eux-mêmes n'ont pas de signes distinctifs, qu'il y a des lieux de fabrication de bombes ou d'armement ou de fusées, etc., les civils d'une telle région ne peuvent plus prétendre échapper aux combats en application des Conventions de Genève pendant les opérations militaires.

Ces opérations militaires sont autorisées pour autant qu'elles soient proportionnées par rapport à la menace et l'objectif poursuivi.

Il est évident que le genre de combats actuellement pratiqués dans cette région n'avaient pas été appréhendés par les rédacteurs des Conventions de Genève qui partaient de l'idée de combats classiques et corrects et n'avaient pas envisagé le terrorisme, arme favorite des mouvements arabes, bien qu'il soit interdit par les conventions internationales.

À l'époque, ils n'avaient pas encore envisagé les actions terroristes de gens qui ne respectent aucune règle. En fait, les terroristes n'ont droit à l'application d'aucune convention de Genève et peuvent être condamnés à mort ou à la prison à perpétuité lorsqu'ils sont pris car leur manière de combattre est considérée comme condamnable.

 

Conclusions

Israël existe en droit international et le peuplement juif de la Palestine est en conformité avec les décisions de droit international, déterminées d'abord par la Société des Nations et ensuite par l'ONU.

La non-reconnaissance d'Israël par les pays arabes est en fait une stupidité et une suite d'erreurs qui n'auront jamais permis d'aboutir. Ils n'ont jamais su reconnaître Israël lorsqu'il le fallait.

Le refus à Camp David en 2000 des propositions Clinton-Barak a été une erreur tragique d'Arafat.

Cela montre surtout son refus d'accepter l'existence d'Israël.

Les réfugiés n'ont pas un droit au retour, n'étant pas de nationalité israélienne et ne pouvant l'acquérir aujourd'hui, mais ont le droit d'être indemnisés, ce qu'Israël a toujours accepté de faire.

Les dispositions des Conventions de Genève ne trouvent qu'une application restreinte tant que les palestiniens se soulèvent ou aident les terroristes.

Tuer les leaders du Hamas et d'autres groupes terroristes est légitime et autorisé par les lois de la guerre et n'est pas interdit pas les Conventions de Genève.

En fin de compte, beaucoup est une question de négociations en ce qui concerne les futures frontières de l'État d'Israël. Mais la position en droit international public d'Israël est solide. Celle des pays arabes est très faible.

Cependant, il ne faut pas oublier qu'à notre époque, notre civilisation ne découle pas de raisonnement rationnel mais relève de l'émotionnel et de l'irrationnel purs. Il ne suffit donc pas d'avoir raison en droit ou d'être rationnel, il faut encore gagner la guerre de l'information et de la désinformation pour convaincre sur le plan politique des populations peu informées, peu intéressées et dans beaucoup de cas fondamentalement toujours antisémites.

Cette question de l'antisémitisme reste extrêmement présente lorsque l'on discute de la question de l'existence de l'État d'Israël et de la question palestinienne. Beaucoup de gens prennent la position pro-palestinienne parce qu'ils sont antisémites.

Une grande partie de l'anti-américanisme est également une partie de l'antisémitisme puisque beaucoup de gens considèrent que l'Amérique est l'alliée d'Israël parce que « l'Amérique est gouvernée par les lobbies juifs » !!

L'on rencontre cet amalgame même dans des cercles qui sont censés être cultivés et avec des gens qui ont des diplômes universitaires. Il est donc dès lors très difficile de discuter objectivement et calmement de la situation d'Israël devant le galimatias qui est présenté à une population européenne peu informée. N'oublions pas que nous allons vers une société où l'image est essentielle (et fabriquée par ordinateur), l'écrit secondaire, où la plupart des élèves sortant de l'école secondaire ne sont pas capables de comprendre plus de 400 mots de leur langue maternelle.

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