C´est pas beau de mentir, c´est maktoub (la calomnie)!

Publié le par mai_si

Mais je vous aime, paroles paroles paroles.....


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Une image vaut 100 000 mots

L’iconographie a représenté une arme encore plus puissante. Le style des photos de presse obéissait à une recette invariable, à des canons précis.

Les Israéliens – pratiquement toujours des soldats – apparaissaient robustes, armés lourdement, dans la posture de dominateurs. Les chars, les canons sont photographiés en gros plan pour les faire paraître encore plus impressionnants. Les Palestiniens sont presque toujours montrés faibles, en posture de victimes : femmes, enfants, vieillards, photographiés à l’arrière-plan, chevauchant des ânes, enterrant leurs morts, errant, désespérés, dans les ruines. Les voitures déchiquetées par des roquettes israéliennes sont très fréquentes. Bien sûr, on ne voyait pas que ça. Mais on voyait ça surtout. Et ça éclipsait l’agression à laquelle Israël réagissait et les victimes juives. La douleur, les pertes infligées aux Palestiniens sont partout. La douleur infligée par les terroristes aux Israéliens est rare. (…)

L’un des thèmes-mantra photographiques a été (…) le « Palestinien lançant des pierres contre des véhicules de l’armée israélienne ». (…) Mais pourquoi ne pas montrer obstinément, quotidiennement, les photos des victimes juives, des enterrements d’enfants juifs, d’adolescents juifs déchiquetés par les bombes ? Les photos nous décrivent Gaza, le plus grand ghetto du monde, et ses misères. Pourquoi ne pas décrire quotidiennement, obstinément, un autre aspect de la vie quotidienne de Gaza, repaire de terroristes, où l’on enseigne la haine des Juifs et des Israéliens dans les écoles et dans les médias, où s’entraînent, s’arment et se replient, après leurs forfaits, les lanceurs de bombes, les mitrailleurs, les tireurs d’élite ? (…)

Quand on parcourt la presse belge ou suisse, la même pratique iconographique saute aux yeux. (…)

Comment les opinions publiques, qui en voient autant et plus, continuellement, qui en reçoivent le condensé à la télévision, assimilable directement et sans effort, ne seraient-elles pas convaincues que les Israéliens sont des bourreaux et les Palestiniens leurs innocentes victimes ? (…)

 
 
 
 
Certaines photos sont devenues des icônes. Celle du petit Mohammed de 12 ans, tué au début de la guerre, a fait continûment le tour du monde. Elle entrera dans les encyclopédies et les livres. (…) On ignore à ce jour par quelles balles perdues, arabes ou israéliennes, l’enfant a été tué. Mais dans l’esprit de tous, il est la victime par excellence des Israéliens. [1] (…)

Raphaël Draï a forgé le terme satirique de « fauxtographie » pour désigner ce type d’iconographie. Le mot s’appliquerait aussi aux photos absentes de la presse : par exemple, celle des ateliers clandestins de fabrication d’explosifs découverts par l’armée lors de ses incursions dans les villes palestiniennes, les tunnels par où sont importées les armes de contrebande. On ne les a pas vues.

La télévision démultiplie la puissance de suggestion des images et des commentaires. Le téléspectateur vit l’événement en direct et les acteurs du conflit lui parlent en le regardant dans les yeux. La télévision est encore plus « irréfutable » que les autres techniques de communication.

Les télés ont largement défavorisé les thèses israéliennes et favorisé les thèses propalestiniennes. Tandis que les Palestiniens ou leurs défenseurs s’exprimaient longuement, on accordait aux Israéliens quelques secondes. Ou l’on faisait parler, en guise de défenseurs d’Israël, les porte-parole des groupes hyperpacifistes, ultra-minoritaires en Israël, qui disaient à peu près la même chose que les Palestiniens. On donnait par exemple une longue séquence sur l’insignifiante et impopulaire minorité de militaires refusant de servir en Judée-Samarie. (…)

Les télévisions, comme la presse écrite, ont diffusé à satiété des images tendant à accréditer l’idée-force « cailloux contre blindés », parfois lourdement soulignée par le commentaire, même lorsque l’image montrait clairement des civils et des policiers palestiniens tirant contre des Israéliens. (…)

On a très peu couvert les enterrements et le deuil des Juifs. Bien sûr, les Israéliens n’orgaisent pas de spectacle d’enterrements de masse, avec corps promenés à travers les rues par la foule en délire, un plat de résistance pour les caméras. Israël ne montre pas ses enfants morts, le visage exsangue et les blessures béantes. Mais ne devait-on pas, comme on l’a fait à répétition s’agissant des frères, des pères, des mères de Palestiniens, donner la parole aussi souvent, aussi systématiquement, aussi complaisamment, aux familles juives qu’on a vues rarement ? Pourquoi ne l’a-t-on pas fait ? On a montré systématiquement, complaisamment, les soldats et les tanks et les ruines palestiniennes. On a accumulé une lourde dette d’images envers les Israéliens innocents transformés en bourreaux. (…)

Ces télévisions ont une prédilection pour les jeunes lanceurs de pierres, pas pour les terroristes qui s’en servent comme éclaireurs et boucliers. Ces médias aussi ne parlent que de violences spontanées, répandent les allégations et les affabulations des ennemis d’Israël niant les réalités historiques, donnant des fictions comme des faits. Ces médias aussi accordent toute latitude aux porte-parole des ennemis d’Israël, et leur opposent, comme « contradicteurs », des hypercolombes et des antisionistes et traitent les défenseurs d’Israël avec une hostilité à peine déguisée. Ces médias aussi accompagnent les mentions des plus sanglantes atrocités commises contre Israël par le décompte des Palestiniens tués ou le rappel des méfaits attribués à Tsahal et aux « colons ».

Des journalistes, envoyés à la hâte au bruit du canon, sont arrivés sur le terrain avec un bagage insuffisant de connaissances. (…) Les nouveaux-venus croyaient voir une réalité, quand ils voyaient une illusion d’optique : la faible souris palestinienne aux prises avec le gros chat (botté…) israélien. Ne connaissant pas l’histoire du conflit, ils ne savaient pas qu’ils débarquaient au cœur d’un épisode du conflit israélo-arabe, opposant la souris israélienne à un chat féroce, un chat-tigre, un tigre arabe aux têtes et griffes multiples, des centaines de fois plus gros que la souris qui menait depuis plus de cinquante ans une guerre de survie. (…) Le matériau filmé qu’ils renvoyaient chez eux était (…) majoritairement d’origine palestinienne. Toutes les agences de presse utilisaient des pigistes et des correspondants palestiniens dans les territoires, qui s’identifiaient naturellement à la cause des leurs et ne s’en cachaient pas. Les journalistes étrangers s’en remettaient à leurs collaborateurs palestiniens pour prendre leurs rendez-vous, les escorter et leur servir d’interprètes dans les territoires de l’Autorité palestinienne. (…)

Souvent, la « spontanéité » des événements était une simple mise en scène. (…) Les téléspectateurs n’étaient pas conscients de la composante spectacle de certaines scènes de vie et de mort, prises sur le vif mais préparées, où la caméra les plongeait.

Le Jerusalem Post a publié un document accablant qui aurait dû l’être par tous les journaux et toutes les chaînes de télévision du monde, pour se mettre en question. On y voit trois ou quatre lanceurs de pierres prenant la pose et au premier plan, accroupis, couchés par terre, la tête protégée par un casque de motocycliste, voire porteurs d’un gilet pare-balles, un bataillon de cameramen, leur instrument à générer l’émotion et la haine, la caméra, braquée sur les émeutiers. Télérama a publié deux photos équivalentes, dont l’une en couverture. Sur chacune, un lanceur de pierres et devant lui, un groupe de 8 journalistes armés de la caméra. Coïncidence étonnante : ces photos illustrent à merveille et involontairement le jugement d’un spécialiste du terrorisme, le Pr Ariel Merari : « Un commando terroriste se compose de 2 terroristes et de 8 journalistes. »

Au-delà de l’inexpérience, de l’ignorance de journalistes européens, il y a (…) eu, également, connivence. L’hebdomadaire libanais Monday Morning a constaté que « la présente guerre est loin d’être le conflit le plus sanglant au monde. Mais c’est le seul scruté par les caméras ». Des bataillons de journalistes ont braqué leurs caméras sur les lanceurs de pierre, sur les enterrements des victimes arabes. Beaucoup moins sur les victimes juives. Sciemment. Dans la guerre des images, ils avaient choisi leur camp.

Les images favorables aux Palestiniens ont aussi été obtenues, en partie, par la contrainte. Les Palestiniens ont tenté – et souvent réussi – à empêcher la prise de vue et la diffusion de témoignages accablants pour eux, en intimidant, voire en agressant des journalistes. (…) Une journaliste américaine, Stéphanie Gutman, (…) soutient que la presse internationale rend compte de la guerre « d’une manière biaisée, en raison du chantage permanent que les Palestiniens font subir aux journalistes ». Si l’on prend les photos qu’ils désirent « tout va généralement bien pour vous, vous êtes même aimablement introduit là où il faut ». Mais si vous montrez « les Palestiniens dans un autre rôle que celui de victimes, la situation peut très vite devenir pénible pour vous ».

[Les] « procédures journalistiques » en vigueur (…) consistent à ne diffuser que les images acceptables par l’Autorité palestinienne. Celles des scènes de liesse populaire des foules palestiniennes, se réjouissant du massacre des Américains au World Trade Center ne l’étaient évidemment pas, et les Palestiniens ont tenté de d’empêcher les équipes de télévision étrangères d’opérer. Aussi, quelques images seulement des foules tirant en l’air, chantant des slogans à la gloire de Ben Laden, ont passé sur les écrans. (…)

S’ils filment des scènes – tel le lynchage des soldats à Ramallah – non-conformes à l’imagerie d’Epinal que les Palestiniens accréditent à travers le monde, on leur arrache leurs films, on casse leurs caméras. Certains journalistes ont été physiquement menacés, agressés. Ils ont peur. Ils savent leur vie en danger. (…)

Or il n’est pas vrai que les Israéliens font usage d’une force excessive. C’est leur retenue qu’il fallait, qu’il faut illustrer. Il n’est pas vrai que les habitants des localités israéliennes de Judée-Samarie sont porteurs de la même malfaisance que les terroristes. On ne peut pas les renvoyer dos à dos. Il n’est pas vrai que des hélicoptères armés de missiles affrontent des lanceurs de minuscules cailloux. Ils s’en prennent à des bâtiments abritant des terroristes ou des fabriques de roquettes et de bombes, ou visent des automobiles où se déplacent des tueurs chevronnés recherchés pour leurs crimes. (…)

[1] Un nombre croissant d’indices semble indiquer qu’il s’agit, une fois de plus, d’un mensonge fabriqué par les Palestiniens. Malheureusement, malgré les preuves qui s’accumulent, le mal est fait : ce mensonge a été répété tant de fois qu’il s’est gravé dans la mémoire collective, et qu’il faudra déployer des efforts immenses pour rétablir la vérité. Pour une approche plus détaillée, voir par exemple les articles suivants : Karsenty, un héros qui se défend de l’être, combat pour la vérité ; Affaire Al-Dura: « Inventé mais exact » : l’échappatoire d’Enderlin ; Enderlin-Al-Dura : un visionnage public des rushes, très attendu ; Un mensuel juif néerlandophone belge traite des derniers développements de l’affaire Al-Dura .


http://chantducoq.blogspot.com/2007/10/paul-giniewsky-la-guerre-des-hommes_29.html
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