Communautés juives orthodoxes en Israël soutiennent ouvertement le Hamas.

Publié le par mai_si

Ils ont également brûlé ostensiblement le drapeau israélien en signe de protestation.
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Un groupe religieux anti-sioniste : « les Gardiens de la Cité »
Jean-Marie Allafort, Cecile Pilverdier

 

Parmi les communautés juives orthodoxes en Israël, il en est une particulièrement médiatisée par la presse israélienne : « les gardiens de la cité » (en araméen : Nétouré Karta). Ce petit groupe de juifs très religieux s’oppose avec virulence à l’Etat d’Israël : il le considère comme une entité satanique qu’il faut combattre.

Les Gardiens de la Cité sont une scission de l’Agoudat Israël. En 1935, sous la direction de Aharon Kastanlboguen, un petit groupe de juifs orthodoxes décide de se séparer de l’Agoudat Israël. Il l’accuse de multiplier les contacts avec les sionistes de Palestine. Au départ, ils se sont appelés la « communauté de la vie » mais quelques années plus tard, ils prirent le nom de « gardiens de la cité » voulant manifester qu’ils sont les derniers à préserver la véritable tradition d’Israël quant à la création d’un état juif et la venue du messie. Selon leur interprétation, seul le messie quand il viendra pourra rétablir l’autonomie politique d’Israël et fonder un état. Tout essai de création d’un état juif avant la venue du Messie, qu’il soit laïc ou religieux, est une profanation du nom de Dieu, voire un acte satanique qu’il faut empêcher.

Les Gardiens de la Cité sont en deuil le jour de l’Indépendance
Les Gardiens de la Cité sont en deuil le jour de l’Indépendance
En 1948, au terme de la guerre d’Indépendance, les Gardiens de la Cité ont demandé à l’ONU d’internationaliser Jérusalem en vue d’empêcher que les Israéliens déclarent Jérusalem comme la capitale de l’Etat juif. Depuis, ce groupe vit en autarcie totale et refuse tout contact avec les institutions de l’Etat d’Israël. Les Gardiens de la Cité ne reconnaissent pas l’autorité des tribunaux israéliens, n’envoient pas leurs enfants dans les écoles qui reçoivent des subventions de l’Etat, refusent bien sûr la nationalité israélienne et ne servent pas dans les rangs de Tsahal. De plus, ils considèrent que l’hébreu est la langue sacrée réservée uniquement pour l’étude et la prière et ils ne l’utilisent pas dans la vie courante. Ils préfèrent parler yiddish ou anglais.

 

Depuis les années 70, les Gardiens de la Cité entretiennent des relations amicales avec les différents mouvements palestiniens et prônent le droit de retour des réfugiés palestiniens dans les frontières de l’Etat d’Israël. Dans les locaux des membres, seul le drapeau palestinien flotte. Le rabbin Moshe Hirsh, le leader de la communauté, était un proche de Yasser Arafat qui le nomma même ministre pour les affaires juives.

La communauté compte à Jérusalem près de 400 familles qui habitent essentiellement dans le quartier de Méa Shéarim. 100 autres familles séjournent à Beit Shemesh et quelques unes à Bné Brak (près de Tel Aviv). Ils vivent surtout du commerce et des dons qui viennent de l’étranger. On compte également près de 1000 familles à l’étranger surtout à New York, mais également à Londres et à Toronto.

Depuis 1944, ils publient un journal du nom de ‘Homa’ (muraille). Leur site internet est écrit en plusieurs langues y compris en arabe, mais aucun mot hébreu n’y apparaît.

Manifestation contre l’Etat d’Israël le jour de l’Indépendance.

Les Gardiens de la Cité ont à nouveau protesté cette année le jour de la fête de l’Indépendance à Beit Shemesh. Les manifestants étaient revêtus de sacs en signe de deuil. Un peu plus tôt, ils avaient suspendu deux drapeaux palestiniens dans un quartier orthodoxe de la ville pour marquer le « jour du désastre », le jour « de la tragédie palestinienne » qu’est la naissance de l’Etat d’Israël. De nombreux orthodoxes ont montré leur répugnance pour cette action, un des jeunes de la ville a même essayé d’enlever les drapeaux palestiniens. Plus tard c’est la police qui les a décrochés. Ils ont également brûlé ostensiblement le drapeau israélien en signe de protestation.

Sur leur site, on peut lire les raisons qui motivent leurs actions : « L’initiative sioniste qui a consisté à proclamer l’État d’Israël constitue une révolte contre la volonté divine, contre la Torah, une révolte qui a engendré une vague interminable de violence et de souffrance. À l’occasion de la fondation de l’État hérétique, les juifs fidèles à la Torah pleurent cette tentative d’extirper les enseignements de la Torah, de transformer les juifs en « nation laïque » et de réduire le judaïsme au nationalisme... Nous déplorons les tragédies que la révolution sioniste a provoquées chez les Palestiniens, notamment déportations, oppression et subjugation. »

Soutien public au Hamas et à l’Iran.

Les gardiens de la Cité ne se contentent pas de quelques déclarations et actions symboliques. Le mois dernier, une délégation conduite par le rabbin Hirsh a visité le Parlement palestinien à Ramallah. Pendant la réunion du parlement, le président, le docteur Aziz Douiq du Hamas, a accueilli les visiteurs. Douiq a dit qu’il s’agissait d’un groupe « dont les positions en faveur des Palestiniens étaient connues ». Ils soutiennent ouvertement le Hamas qui, comme eux, ne reconnaît pas l’existence de l’Etat d’Israël.

Au début du mois de mars dernier, une autres délégation de cinq rabbins des Gardiens de la Cité est arrivée en Iran pour exprimer leur soutien au président Mahmoud Ahmadinejad et à ses projets de destruction d’Israël. De plus, dans une déclaration à la radio iranienne, les rabbins ont dit qu’ils aspiraient « à l’effritement de l’autorité israélienne ».

http://www.un-echo-israel.net/article.php3?id_article=2571

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