Le foutage de gueule ou les visites familiales aux prisonniers

Publié le par mai_si

Quand on pense que  trois soldats israéliens croupissent dans les geôles du Hamas et du Hezbollah, lire ce qui suit est consternant.

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ISRAEL-TPO: Inquiétudes du CICR après la suspension des visites familiales aux prisonniers


Photo: Shabtai Gold/IRIN
Un palestinien tenant une photo de son fils détenu dans une prison israélienne
JERUSALEM/GAZA, 23 avril 2008 (IRIN) - Pour les familles de la bande de Gaza dont les fils ou les filles sont incarcérés dans les prisons israéliennes, les 11 derniers mois ont été particulièrement pénibles : les visites familiales ayant été suspendues, leur seul contact avec leurs parents détenus se fait désormais à travers de brefs messages écrits.

« Cette situation pose un problème humanitaire pour nous, pour les familles et pour les détenus », a expliqué à IRIN Katharina Ritz, la responsable du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Jérusalem.

« Il est très important que les familles aient des contacts avec les personnes emprisonnées ; et psychologiquement, pour les détenus, c’est important d’avoir des contacts avec la famille », a-t-elle poursuivi, soulignant que ces contacts permettaient aux familles de leur apporter des livres et des vêtements.

Selon B'tselem, une organisation israélienne de défense des droits humains, plus de 760 Gazaouis, dont quatre femmes, sont incarcérés dans les prisons israéliennes. Ils y sont tous pour diverses infractions de « sécurité », de l’appartenance présumée à un « mouvement interdit » jusqu’aux actes de militantisme avérés.

Le programme des visites familiales de Gaza, en place depuis 1968, a été interrompu peu avant la prise de contrôle de l’enclave par le Hamas, en juin 2007, pendant une période d’intense violence. Depuis lors, Israël a refusé de reprendre ce programme, dans lequel le CICR coordonnait et facilitait les visites des proches parents des prisonniers gazaouis.

« Le gouvernement a pris la décision de ne laisser sortir personne de la bande de Gaza, à l’exception des cas humanitaires », a indiqué Shlomo Dror du ministère israélien de la Défense, en allusion aux patients nécessitant des soins médicaux. Les autorités israéliennes ont également fait remarquer que Gilad Shalit, le soldat capturé en 2006 par les militants palestiniens, n’avait pas été autorisé à contacter sa famille.

« Il ne s’agit pas de savoir qui a le plus besoin des visites ; des deux côtés, le contact avec la famille est important », a fait observer un représentant du CICR.

Près d’un an sans visite

« La dernière fois que j’ai vu mon fils, c’était le 17 mai 2007 », a affirmé Abou Rami, à Gaza City. Rami, son fils, a été arrêté il y a près de cinq ans et condamné à 15 années d’emprisonnement.

« Avant, j’allais le voir tous les 15 jours », a confié Abou Rami à IRIN.


Photo: Shabtai Gold/IRIN
Palestiniens allant visiter des membres de leur familles détenus dans des prisons israéliennes dans le cadre de visites familiales coordonnées par le CICR. Les parents apportent généralement des vêtements aux prisonniers
Lorsqu’il pouvait lui rendre visite, il quittait sa maison vers quatre heures du matin et ne rentrait qu’après minuit le jour suivant, à cause des longs contrôles de sécurité et de la durée du trajet jusqu’à la prison, située à l’intérieur du territoire israélien.

« Mais cela en valait la peine, parce qu’au moins je pouvais le voir ; c’est mon fils unique », a affirmé le père, ajoutant que Rami n’avait pu toucher son fils de quatre ans qu’une seule fois depuis son arrestation, et qu’ils n’avaient eu aucun contact au cours des 12 derniers mois.

Pour les détenus, le contact avec la famille se limite désormais aux lettres, qui mettent six semaines pour arriver à Gaza.

Malgré cela, Abou Rami et des centaines d’autres parents continuent d’envoyer chaque semaine des demandes de visite.

« Pour moi, cela indique clairement que le contact humain que permet le programme des visites familiales est vital pour les familles », a affirmé Mme Ritz.

Si, jusqu’au mois de juin dernier, le CICR ne transmettait qu’une dizaine de messages par mois environ entre les prisonniers et leurs familles, il en distribue actuellement jusqu’à 300, ont indiqué ses représentants. Ces brefs courriers, a souligné l’organisation, sont soumis à la censure militaire et ne sont pas vraiment une solution idéale.

http://www.irinnews.org/fr/ReportFrench.aspx?ReportId=77890

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Monsieur Nasrallah, et nos soldats alors ?

Editorial du samedi 07/04/2007

 
 
Cette semaine, nous voudrions attirer l’attention de nos lecteurs sur le sort de nos trois soldats israéliens kidnappés et retenus en otage depuis l’été 2006, depuis 280 jours.

Contrairement à ce que nous écrivions la semaine passée, non, les familles des soldats britanniques ne connaîtront jamais l’effroi et l’angoisse des familles israéliennes. Parce que des négociations dont les secrets ne seront probablement jamais révélés ont permis la libération des quinze marins britanniques. Parce que les Anglais ne sont pas des Juifs.
Parce que nous ne pouvons que constater que l’ONU et le Conseil de sécurité n’exercent pas les pressions nécessaires sur les Etats terroristes lorsqu’il s’agit d’Israël, et nous en voulons pour preuve la violation de la résolution 1701 qui prévoyait la libération des soldats israéliens…
Parce que nous ne sommes pas suffisamment motivés, nous les Juifs, nous les démocrates, nous les défenseurs de la liberté, avons-nous oublié le temps de nos manifestations colossales pour la liberté des Juifs soviétiques ? Où en sommes-nous de notre conscience historique ?
Il n’y a pas d’un côté les combats pour les Juifs et de l’autre la lutte pour la survie d’Israël. Il n’y a qu’un seul enjeu, c’est notre droit à l’existence, celle de l’Etat d’Israël, celle des Juifs.

Pour la première fois en neuf mois, un "signe de vie" des deux soldats israéliens détenus par le Hezbollah a été rapporté. Le rapporteur s’appelle Muhammad Koumati, il est membre du bureau politique de l’organisation shiite libanaise. Koumati affirme qu’Ehoud Goldwasser et Eldad Reguev sont en vie, et que "les deux prisonniers connaissent le même traitement que celui réservé à l’ancien prisonnier Elhanan Tennenbaum". Dans une interview publiée jeudi 5 avril dans le journal arabe israélien "al-Sinara", Koumati a ajouté que "l’Islam oblige les croyants à traiter les prisonniers avec humanité".

Pourtant, le leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a refusé à la Croix Rouge le droit de rendre visite aux soldats israéliens. Le Hezbollah refuse également de laisser aux soldats leurs biens personnels ou de leur remettre les lettres qu’ils reçoivent.

Jeudi 5 avril, les familles des deux otages détenus par le Hezbollah ont réagi à la fois aux propos du membre du bureau politique du Hezbollah et à la libération des marins britanniques. "Si Koumati affirme qu’ils se portent bien, pourquoi continue-t-il de les cacher ? Il devrait permettre à des représentants de la Croix Rouge de les rencontrer. Il devrait les laisser écrire une lettre ou envoyer une photo à leurs familles" a déclaré Karnit Goldwasser, exprimant aussi son espoir que l’annonce du Hezbollah ne soit pas une "manipulation supplémentaire".

Karnit déclare aussi que Nasrallah devrait s’inspirer du président iranien Mahmoud Ahmadinejad qui a su libérer les quinze marins britanniques après treize jours de captivité : "Nasrallah, qui est à la tête d’une organisation chiite doit savoir qu’on ne négocie pas avec l’Europe et les Etats-Unis sur le droit de recevoir une information et un signe de vie des personnes capturées".

Karnit Goldwasser a raison de demander à Hassan Nasrallah d’imiter le président iranien. Mais s’il est permis de rapprocher deux personnes guidées par le terrorisme, il n’est pas possible de comparer l’enjeu que représente la capture de soldats pour la Grande Bretagne et pour Israël.

Les Britanniques ont été libérés. Pas les Juifs.

Les Juifs n’ont pas le droit aux visites de la Croix Rouge.
Les Juifs n’ont pas le droit de lire les lettres qu’on leur envoie.
Les Juifs n’ont pas le droit de voir les photos de leur famille.
Les Juifs n’ont pas le droit de rentrer vivants des geôles du Hezbollah.
Et plus d’une fois, le Hezbollah a fait croire aux parents de ses captifs, que nos soldats étaient vivants.

Les quinze marins britanniques sont arrivés en Angleterre. Nous les saluons, fraternellement. Ils ont vécu treize jours durant la détresse que nos soldats connaissent depuis 280 jours.

Qu’ils n’oublient pas que trois soldats israéliens croupissent dans les geôles du Hamas et du Hezbollah, deux organisations terroristes soutenues par l’Iran. Et que ceux qui ont agi pour leur libération exigent aussi de Monsieur Nasrallah, un signe de vie de nos soldats.

Avec Guilad Shalit, Ehoud Goldwasser et Eldad Reguev, ce soir, c’est tout un peuple qui se sent bien seul.

Par Guy Senbel pour Guysen Israël News
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