Être ou ne pas être (juif)

Publié le par elie

La mère de toutes les questions

 

Par la bouche de ses divers représentants, «L'Autorité Palestinienne» a déclaré s’y refuser.

À dire le vrai, les tractations actuelles qui doivent déboucher sur la Conférence d'Annapolis ne m'inspirent que scepticisme et perplexité, non en raison d'un quelconque a priori idéologique sur les questions territoriales, mais à cause, principalement, de l'inconsistance de l'actuel partenaire de Palestine. Et la grande faiblesse des personnalités politiques en lice, qu'elles soient américaines, israéliennes ou arabes n'est pas de nature à me rassurer.

Raison pourquoi, j'organise à Paris à la Maison du Barreau le 10 décembre prochain, avec mes amis d'Avocats Sans Frontières, de France-Israël et de la revue Controverse de Shmuel Trigano un important colloque dont le thème sera : «Mythes et réalités du processus de paix face aux refus palestiniens».

S'y exprimeront notamment, l'ancien chef d'état-major de Tsahal, Moshe Yaalon, le professeur Itamar Marcus responsable de Palestinian Media Watch, Michel Gurfinkiel et  le professeur Menahem Milson de Memri.

Benjamin Netanyahou viendra donner le point de vue du chef de l'opposition.

Mais revenons à l'exigence tardive mais salutaire d'Olmert qui transcende les marchandages en cours.

On demeure, en effet, ébahi que cette question, littéralement, essentielle n'ait été abordée que sur le tard, comme par distraction.

Personnellement, je n'ai toujours pas compris pour quelle raison les négociateurs israéliens des défunts accords d'Oslo n'avaient pas posé cette question première à la partie adverse.

Quoique le point soit toujours juridiquement contesté, l'OLP prétend avoir retiré de sa charte l'article prévoyant la destruction de l'État d'Israël et, ipso facto, l’avoir ainsi reconnu.

Mais que signifie donc cette éventuelle reconnaissance, s'il ne s’agissait pas – comme je l'ai toujours indiqué – de reconnaître l'État juif ?

Le plan de partage de l'ONU de 1947 que la partie arabe n'a pas accepté prévoyait la création de deux États sur le territoire de la Palestine mandataire, l'un Juif, l'autre Arabe.

Lors de la création de leur état en 1948, ses fondateurs, après quelques discussions, l'avaient dénommé «Israël» mais ils auraient pu, tout aussi bien, l'appelé de manière éponyme : «État Juif».

Quant au terme «palestinien», celui-ci ne se confondait certainement pas à cette époque avec les seuls Arabes de la Palestine historique, mais à tous les habitants de l'antique Judée.

Les Juifs ont été exclus depuis du territoire lexical, en douce, sans vraiment combattre.

Israël a d'ores-et-déjà accepté le principe de la création d'un État arabe palestinien.

La résistance des Arabes à ne toujours pas identifier Israël à l'État Juif montre qu'ils ne s’y sont toujours pas résolus.

En réalité, les Arabes de Palestine se partagent, dans le meilleur des cas, entre les modérés qui sont prêts à accepter un État, de fait, binational avec, à terme, une majorité arabe et les radicaux – maîtres désormais de Gaza – qui sont déterminés à expulser les infidèles qui usurpent le sol sacré.

C'est dans le cadre permanent et cohérent de ce refus de la légitimité de la souveraineté juive sur une partie de la Palestine que l'on doit interpréter le maintien de l'exigence du «droit au retour des réfugiés» sur le territoire de l'actuel Israël.

Dans cette triste occurrence, il faut se réjouir de l’injonction qui vient d'être faite à la partie arabe de sortir de cette ambiguïté qui ne trompera désormais que ceux qui le souhaitent.

Car rien de bon ne saurait sortir de la faiblesse des hommes et de la fausseté des idées.

Rien, sinon de nouvelles désillusions grosses de lendemains encore plus chagrins.

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Enfin. Le gouvernement Olmert a exigé que dans le cadre de la négociation en cours, la partie arabe palestinienne reconnaisse Israël, en tant qu'État du peuple juif.

 

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